Étude Didier Raoult réanalyse de l’efficacité clinique de l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine contre COVID-19 IHU Marseille

Découvrez les dernières informations réanalysées de l'étude de l'efficacité hydroxychloroquine et de l'azithromycine par l'équipe du IHU de Marseille

Nous sommes d'accord avec nos collègues sur le fait que les résultats cliniques sont également des éléments clés à prendre en compte lors de l'évaluation de l'effet de l'association hydroxychloroquine-azythromycine (HCQ-AZ) [1]. À cette fin, nous avons réanalysé nos données sur tous les patients inscrits dans notre étude (n=42) et, en plus de la clairance virale au fil du temps, nous avons analysé les résultats cliniques, notamment le besoin d'oxygénothérapie, le transfert à l'unité de soins intensifs (USI), le décès et la durée du séjour à l'hôpital. Le besoin d'oxygénothérapie, le transfert vers l'unité de soins intensifs et le décès n'ont pas différé de manière significative entre les groupes. La durée du séjour à l'hôpital et la persistance virale étaient significativement plus courtes dans le groupe de patients traités, par rapport au groupe de contrôle. La durée du séjour a été calculée pour 38 des 42 patients parce que deux patients sont décédés, un est sorti contre avis médical et des informations manquaient pour un patient.

Tableau étude Raoult Hydroxychloroquine azitromycin

Nous convenons que la combinaison HCQ-AZ peut potentiellement conduire à des interactions médicamenteuses. Nous avons veillé avec rigueur à éviter cette combinaison chez les patients souffrant de maladies cardiaques, d'un ECG anormal, de dyskaliémie ou de l'utilisation courante d'autres médicaments en interaction. Le bilan systématique avant la thérapie comprenait une analyse des électrolytes sériques et un électrocardiogramme avec mesure du QT corrigé (formule de Bazett). Une surveillance étroite de l'analyse des électrolytes sériques a été effectuée chez les patients dont le taux de potassium sérique était faible au départ. Un électrocardiogramme était systématiquement effectué 48 heures après le début du traitement. Le traitement par HCQ a été interrompu lorsque l'intervalle QT corrigé (QTc, formule de Bazett) était > 500 ms, et le rapport risque-bénéfice du traitement HCQ+AZ a été estimé par le spécialiste des maladies infectieuses et convenu avec le cardiologue comme étant compris entre 460 et 500 ms. Aucun cas de torsade de pointe ou de mort subite n'a été observé. Depuis la publication de cet article, nous avons traité un total de 3 119 patients avec HCQ-AZ pendant au moins trois jours. Un allongement de l'intervalle QTc (>60 ms) a été observé chez 25 patients (0,67 %), ce qui a entraîné l'arrêt du traitement dans 12 cas, dont trois cas avec un intervalle QTc > 500 ms. Aucun cas de torsade de pointe ou de mort subite n'a été observé, y compris chez les 9,5 % de patients âgés de plus de 65 ans [2]. Enfin, nous sommes tout à fait d'accord avec nos collègues pour prêter attention aux niveaux de magnésium, avec une supplémentation, si nécessaire, pour prévenir les arythmies mortelles.
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Déclaration d'intérêts concurrents

Les auteurs ne déclarent aucun intérêt concurrent.
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Financement

Aucune source de financement.
Approbation éthique

Nous avons fait la traduction voici la Source de la publication : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7779282/